Ethno-plasticienne, dessinatrice performeuse et cartomancienne, le travail d’Urielle Hug est à la croisée de l’anthropologie et des arts plastiques. Elle a étudié les arts plastiques à l’Université de Toulouse et à Guadalajara au Mexique. Elle a vécu en Inde où elle a étudié la danse Bharata Natyam et la miniature. Son travail convoque la créativité de l’art, la rigueur de l’anthropologie et la nécessité de la transmission. Après son master création artistique, recherche et pratique du monde de l’art à l’Université Toulouse Le Mirail, elle poursuit un travail de recherche sur la plasticité du rite à l’Université Paris 1 dans le cadre de l’école doctorale arts plastiques, esthétique et sciences de l’art.
Pendant sa résidence, Urielle Hug s’est donné pour mission de faire un oracle dédié à la mémoire vivante de Saint-Louis. Comment les corps s’imprègnent d’un territoire et de souvenirs ? Partant d’une série de souvenirs racontés par les habitants de Saint-Louis, l’artiste a développé un jeu de tarot spécifique à la ville tricentenaire. Entre rites, traditions et espaces symboliques, les souvenirs se rencontrent et se confrontent à travers les arcanes de l’oracle, dévoilant des trésors cachés en attente d’être découverts. Pendant un mois, l’artiste s’est adonné : à une enquête de terrain à travers la ville de Saint-Louis (au marché, dans les salons de coiffures, dans les restaurants…), et à la création des premiers dessins et gravures pour produire les cartes divinatoires.