Lauréate du programme de résidence Villa Saint-Louis Ndar/Le Fresnoy – Studio national des arts contemporains 2023, Léa Collet vit et travaille entre Aulnay-sous-Bois et Londres. Sa pratique oscille entre films, performance, installations, vidéos et recherche. Elle travaille dans des contextes institutionnels, auto-organisés et éducatifs. Elle présente des paysages et des sujets qui étudient les relations sociales et les affects augmentés expérimentés dans et par la médiation numérique et la collaboration technologique. Elle est également passionnée de jardin et cultive des liens entre botanique et technologie. Elle a étudié au DIU ArTeC+ (Paris), à la Slade of Arts (Londres). Son travail a notamment été présenté au festival Côté Court (Paris, 2023), au Camden Arts Centre (Londres, 2022), à Manifesta 13, aux Parallèle du Sud, au Coco Velten (Marseille, 2021), à Espacio Odeon (Bogota, 2020), à Weekend. Athens (Athènes, 2020) et à Gossamer Fog & Assembly Point (Londres, 2019).
Son projet de résidence vise à réinterpréter l’histoire botanique du Sénégal dans un contexte post-colonial. Il se focalise sur la création d’un herbier numérique imaginaire de Saint-Louis, en collaboration avec des publics et botanistes locaux ainsi qu’une intelligence artificielle. La méthodologie du projet repose sur quatre volets : l’étude collaborative des travaux du botaniste Adanson, la recherche d’archives, la documentation artistique de la flore locale via des ateliers inclusifs et la réalisation de performances en collaboration avec des danseurs/comédiens de la ville de Saint-Louis. Une installation finale présente un herbier numérique fictif composé d’images archives, dessins, vidéos, enregistrements sonores, images générées par l’intelligence artificielle, et des photographies et vidéos documentant les performances réalisées par le groupe de théâtre ou de danse.
Ce projet interdisciplinaire combine art, botanique, histoire et technologie pour révéler les plantes en tant que témoins et acteurs de l’histoire coloniale et post-coloniale, tout en rétablissant une connexion avec leur identité locale. Il cherche à proposer une réinvention de l’histoire botanique de Saint-Louis par la fiction et la réappropriation collective, offrant ainsi une nouvelle généalogie botanique basée sur le concept de « reclaim ».
Résidence en partenariat avec Le Fresnoy – Studio national des arts contemporains.