Oswald Chelim est un danseur français d’origine martinico-camerounaise. Dès son enfance il se passionne pour la danse Jazz. Lorsqu’il se consacre à cette passion pour en faire son métier, il est rapidement suivi par Julie Sicard qui lui donne la chance de danser dans la création Enjoy de sa compagnie. Cette première expérience professionnelle le pousse à préparer aujourd’hui son Diplôme National Supérieur Professionnel du Danseur en danse Jazz au sein du Pôle Supérieur de Paris Boulogne-Billancourt.
Issue de la rencontre de deux cultures, Chloé est une artiste française d’origine camerounaise. Après l’obtention du Diplôme National du Danseur jazz et de la Licence Arts et Spectacle, elle poursuit ses études au Centre National de la Danse pour enseigner le jazz. Elle se forme avec passion aux danses traditionnelles d’Afrique de l’Ouest au Centre du Marais, de Momboye, en Guinée Conakry et à l’École des Sables. Désormais, elle les enseigne et travaille pour différents artistes comme Fally Ipupa, Aya Nakamura et des compagnies, telle que Difé Kako.
Les deux artistes se retrouvent autour des danses traditionnelles noires, dont ils ont notamment développé l’apprentissage à l’École des Sables, Toubab Dialaw (Sénégal). Depuis, ils oeuvrent pour rétablir le lien de leurs racines aussi bien dans leurs histoires que par la danse. Un détour par Saint-Louis pour cette résidence avec le projet Kri an mwen qui est la manifestation d’une persévérance dans cette reconnexion au continent africain et de la volonté de s’approprier le langage chorégraphique des danses et rythmes traditionnels. Ce projet de recherche chorégraphique a pour objectif initial de connecter ou reconnecter le lien qui existe entre l’Afrique mère et sa diaspora.
À l’image du brassage génétique dont résulte l’homme ou la femme que l’on nomme métis, les outils chorégraphiques seront finement remaniés pour être en adéquation avec leurs hôtes, héritiers d’une culture fragmentée. Avec la volonté de se déployer sur les trois territoires qui furent les épicentres de ce fameux commerce, le projet de création Kri an mwen suggère donc des perspectives qui peuvent être à la fois culturelles, identitaires et réflexives. Musiques, chants, langages ainsi qu’une dimension théâtrale sont donc aux fondements de cette pièce.