Anthropologue, médiatrice culturelle et danseuse, Claire Vionnet s’est formée en danse contemporaine et danses afro-contemporaines parallèlement à ses études en anthropologie. Focalisant ses recherches sur la danse, elle a écrit une thèse sur la création chorégraphique, à partir d’une ethnographie des processus de création de Massimo Furlan, Nicole Seiler et de Rothfils. Elle travaille actuellement sur une recherche post-doc sur l’intimité du corps dansant, à partir d’une recherche-création en collaboration avec la Faculté des Arts Appliqués de Concordia-Montréal, le Département Danse de Paris 8 et l’École des Sables de Toubab Dialaw.
André Dramé est chorégraphe, danseur et costumier, il apprend la danse traditionnelle au Sénégal (Sabar et Mandingue) et crée divers projets chorégraphiques avec des troupes de danse de Dakar de 1996 à 2002. Il suit ensuite la formation professionnelle en danse afro-contemporaine à l’École des Sables. En 2009, André co-crée sa compagnie Ballet Jam, composée de 14 danseurs et 5 musiciens de Dakar. En 2015, il s’installe à Bienne, où il travaille et mène différents projets de danse, notamment des ateliers de danse pour enfants dans les écoles de la ville.
Dereskina II est un projet d’anthropologie appliquée, une recherche de gestes harmonieux entre ici et ailleurs, un brassage culturel et rythmique. A travers ce projet, l’anthropologue Claire Vionnet prolonge l’expérience de la danse dans l’écriture. Son questionnement repose sur l’alchimie qui peut unir deux corps, la proximité physique qui vient défier le sacré de l’intimité.
Pour leur résidence à la Villa Ndar, André Dramé et Claire Vionnet consacrent une partie de leur travail à la recherche de mouvements et au développement de la dramaturgie sans les musiciens de la pièce Dereskina en collaboration avec deux percussionnistes sénégalais. Une pièce de trente minutes est créée avec des jeunes danseurs contemporains locaux sur un thème autour des interactions interculturelles. A travers des vidéos et des podcasts sur le site internet ciekunda.com, le dialogue interculturel et la démystification de certains clichés, ont été des expériences visant à prouver que l’art peut être une forme de thérapie pour certains maux.